1978: Running takes off



So many Canadians are lacing up a pair of running shoes that stores can't keep them in stock. Running is catching on as a fitness trend and businesses have been quick to capitalize on it. In this 1978 clip from CBC-TV, reporter Russ Patrick explains that a trade limit on importing shoes into Canada is making it hard for European manufacturers such as Adidas to get their runners onto the feet of the people who want them.

Did You know?


  • According to the Globe and Mail, sales of athletic shoes totalled $80 million in 1977 and in 1978 the market for them was growing by 25 per cent annually.
  • Adidas first came to Canada in 1954 when a German immigrant convinced founder Adolph "Adi" Dassler to supply his custom soccer boots to the Edmonton CFL team. The team won three Grey Cup championships in a row wearing the Adidas boots.
  • The quota on imports of athletic shoes was imposed by the federal government in December 1977 to boost domestic production and protect Canadian shoe makers. Adidas, Tiger, Puma and Brooks brands were all affected, jumping in price by 30 to 50 per cent. Canadian shoe makers Bauer and Bata stepped up to take advantage of the quota.

Soulier d'or: les trois font la paire


Football: présentation des joueurs lauréats du concours du "soulier d'or" pour la saison 1979-1980, prix récompensant le meilleur buteur de tous les championnats Européens. - Archives: photos de "souliers d'or" des années 1970 - Différents plans d'un atelier de fabrication de chaussures de football - Le joueur Autrichien Walter SCHACHNER, soulier de bronze, se faisant masser puis se préparant dans les vestiaires - Différents plans du joueur Hongrois Laszlo FAZEKAS, soulier d'argent, se préparant dans les vestiaires - Différents plans du joueur Belge Erwin VANDENBERG, du club de Lierse, élu "soulier d'or": on le voit notamment se préparer dans les vestiaires avant un match.

Interview Ilie Nastase

Vainqueur de l'US Open en 1972 et de Roland-Garros en 1973, Ilie Nastase était bien plus qu'un immense tennisman. Grand bouffon des courts au style inimitable, le champion roumain fut aussi un pionnier du sport-business. La saga des baskets Adidas « Nastase » en est la preuve vivante. Rencontré il y a quelques semaines en Russie, il s'est confié à Menstyle. Interview.

Incroyable, vous portez des Adidas, mais pas des Nastase...Non, je ne porte pas des Nastase actuellement, mais des Stan Smith. Ce sont des Adidas, donc pas de problème. Il n'y a pas de confusion des genres ! De toute façon, même quand j'étais joueur, je ne jouais jamais avec des Nastase...

Pourquoi donc ? Ces tennis-là n'étaient pas suffisamment techniques ?Non, je trouvais simplement qu'il aurait été prétentieux de ma part de jouer avec des chaussures qui portaient mon nom. Je sais que Stan Smith jouait avec les siennes, mais pas moi. Je changeais de chaussures en fonction des surfaces, mais je portais systématiquement des Adidas. C'était une obligation contractuelle. Je n'utilisais pas les mêmes chaussures sur terre battue et sur terrain dur. En revanche, dans la vie de tous les jours, je les portais... avec un petit brin de fierté !

Comment avez-vous été amené à signer un contrat de sponsoring avec Adidas au début des années 70 ? A l'époque, il n'était pas très courant de créer des baskets à l'effigie d'un sportif...C'est Horst Dassler (le fils d'Adi Dassler, le fondateur d'Adidas, qui reprit les rênes de l'entreprise dans les années 60, ndlr) qui a eu l'idée le premier d'habiller des sportifs de la tête au pied. Nous étions alors au début des années 70, en 1972 je crois. Il m'avait choisi. Il voulait que je devienne le tennisman emblématique de la marque. Moi, c'était le tennis et Franz Beckenbauer le football. Je me souviens d'ailleurs avoir signé mon contrat le même jour que Beckenbauer ! Il fallait aussi que je joue avec une raquette Adidas... et je me souviens qu'au début, c'était une catastrophe. Je n'arrivais pas à m'y habituer. Il m'a fallu quelques mois pour m'y faire.

Savez-vous combien de « Nastase » ont été vendues dans le monde ?
Il y a une dizaine d'années, on en était déjà à plus de six millions ! Aujourd'hui, je ne pourrais pas vous répondre avec exactitude. J'ai récemment signé encore pour quatre ans de contrat. Bref, ça doit marcher correctement ! Moi, ça me convient... ça fait presque quarante ans que ça dure.

Avez-vous gardé votre première paire de « Nastase » ?
Non. Enfin, oui, j'ai encore une vieille paire quelque part. En revanche, après la vente de la millionième paire, Adidas m'a offert des chaussures très spéciales.

En or massif ?
Non. (rires) Ils m'ont offert une paire dorée à l'or fin, avec mon nom gravé dessus.

Avec du recul, sur un plan financier, ces chaussures étaient un bon deal, non ?
Oui, sincèrement, c'était bien. Au début, elles me rapportaient de 200.000 à 300.000 dollars par an en garantie, ce qui était vraiment considérable. Quand j'étais joueur, je récoltais aussi des royalties : 2,5% des ventes dans le monde. Aujourd'hui, je ne touche plus de pourcentages sur les ventes. J'ai simplement une garantie forfaitaire.

De combien ?Disons à peu près la même chose qu'auparavant...

Dernière question : pour les plus jeunes d'entre-nous, le nom « Nastase » évoque simplement une paire de baskets. Votre carrière de joueur est presque tombée aux oubliettes...C'est pareil avec Yannick Noah. J'ai rencontré récemment des mômes qui ne savaient même pas qu'il avait gagné Roland Garros en 1983. Pour eux, Noah était simplement un chanteur...

Interview provenant de GQ.

   Vidéo: Un roumain fantastique (Mai 1972)


Interview Jean-Louis Haillet

Joueur de Coupe Davis, toujours au fait de l’actualité du circuit, Jean-Louis Haillet est aussi le fils de Robert Haillet, l’inventeur d’un modèle de chaussure désormais mythique : la Stan Smith, initialement nommée… la Robert Haillet. C’est à Roland Garros, sur la célèbre place des Mousquetaires, que nous sommes revenus sur cette épopée unique… Non sans avoir, au préalable, chaussé Henri Cochet de la première Stan Smith de l’histoire.

Ton papa aurait aimé voir Henri Cochet porter ses chaussures ?
S'il y a un Mousquetaire qui ressemble à mon père, c'est bien lui ! Oui, il aurait aimé être là, avec nous, pour évoquer tout cela.

Quels sont tes souvenirs de la période où ton papa était chez Adidas ?
Je me souviens qu'il revenait des compétitions ou des entraînements avec une semelle à la main et le reste de la chaussure dans l’autre. C'était plutôt comique ! Au début, cela ne fonctionnait pas, c'était un vrai casse-tête. Georges Goven s'en rappelle bien. Il a d'ailleurs essuyé les plâtres pour la mise au point d'une chaussure performante. En fait, la colle ne prenait pas. Il a alors été décidé de coudre le tout. Et puis, avec les ingénieurs d'Adidas, ils sont parvenus à trouver la formule. C’est ainsi qu’est née la Robert Haillet : elle était, d’une certaine manière, le prototype de la Stan Smith que l'on connaît encore aujourd'hui. Et, lorsqu’elle a vu le jour, on était bien loin de prévoir une telle évolution.

Comment la Robert Haillet a-t-elle été accueillie ?
Très bien ! Elle est devenue rapidement la chaussure de référence pour jouer au tennis. La première tennis aussi confortable et robuste. La première en cuir et respirante. Elle apportait vraiment de nouvelles solutions.

Autant dire que cela a été une petite révolution…
Exactement, on a changé de galaxie avec cette chaussure. Sa création a permis de mieux jouer au tennis. A l'époque, c'est Spring Court et Palladium qui équipaient les champions, mais, sur dur et sur gazon, ce n'était pas vraiment formidable.

Avec cette chaussure, le marketing a également fait ses premiers pas dans le tennis ?
Carrément, je me souviens que mon papa était un vrai précurseur en ayant une chaussure qui porte son nom. Il fait même figure de monstre, puisque j'ai retrouvé une publicité qu'il a réalisée pour les cigarettes Camel avec le slogan suivant : « La vraie cigarette des vrais fumeurs ». Je l'ai faite encadrer. Elle est chez moi, car je trouve que c’est vraiment unique.

Ton père est aussi le premier qui a très vite compris quelles pouvaient être les voies d'une reconversion…
En fait, il était entraîneur de l'équipe de France, à l’époque. Horst Dassler (NDLR : le fils d’Adolf Dassler, créateur d’Adidas), qui l'aimait beaucoup, lui a proposé de venir chez Adidas avec le projet de mettre au point une chaussure de référence. Dassler était un homme charismatique et visionnaire. Il a su trouver les mots pour le convaincre. Et puis, ceux qui ont connu mon père savent bien que c'était un homme de challenge. Il a trouvé cette mission plutôt intéressante…

On imagine aussi qu'il a dû bien négocier l’utilisation de son nom par la marque, avec cette chaussure éponyme…
Euh, non, pas vraiment (rires). Au début, en tant que consultant, il avait signé un contrat pour toucher 1% des ventes. Quand il est devenu Directeur France d'Adidas, Dassler lui a expliqué qu'il ne pouvait pas gagner un salaire et ces royalties en même temps. Mon père a accepté.

Comment la Robert Haillet est-elle devenue la Stan Smith ?
Dassler voulait partir à la conquête des Etats-Unis. Mais, à l'époque, il n'y avait pas de filiale là-bas, uniquement des distributeurs. L'idée a été de signer avec un joueur américain. Stan Smith venait de gagner le Masters, c'était le début de l'ère du professionnalisme. Il était un ambassadeur idéal.

C'est là que tout devient épique...
Oui, cela a été l'une des fiertés de mon papa. En 1978, la Haillet était déjà très connue par les professionnels du monde entier. Quand les distributeurs américains ont reçu les chaussures sans la mention « Haillet », mais avec le visage de Stan Smith sur la languette, ils ont décidé de tout renvoyer en Europe, estimant que le produit n'allait pas marcher. Pour eux, c'était Haillet qui allait faire vendre, pas Stan Smith...

Sérieusement ?
Oui, et ils ont expliqué à Dassler qu'il fallait trouver une solution. Comme le patron d'Adidas ne voulait surtout pas fabriquer de nouvelles paires, il a trouvé une astuce en plaçant le nom « Haillet » juste au-dessus du visage de Stan Smith, sur la languette.

Et c'est le début d'une folle épopée…
Oui. La Stan Smith est devenue la référence du marché et pour de longues années. J'ai, d'ailleurs, joué avec elle pendant une partie de ma carrière.

Puis, Adidas a développé la gamme…
Plus le temps passait, plus Adidas maîtrisait les techniques de fabrication. La marque a commencé à créer une vraie gamme. Je me souviens particulièrement de la Arthur Ashe, qui était fabriquée avec un cuir beaucoup plus tendre que la Stan Smith. Ce cuir avait, notamment, été choisi pour Wimbledon. En revanche, sur terre battue, avec les glissades, la chaussure ne faisait pas long feu, elle ne tenait guère plus d'une rencontre. Ensuite, il y a eu des modèles comme la Nastase, la Lendl Pro, la Edberg… Bref, on est entrés dans une nouvelle dimension.

J’imagine que tu conserves au moins un modèle de la Robert Haillet ?
Et bien non ! (Rires) J'ai bien deux paires des premières Stan Smith, dont celle que l'on a mise aux pieds de la statue d’Henri Cochet (voir photo), mais, en revanche, je n'ai pas la Robert Haillet. Adidas doit en avoir, c'est une véritable pièce de musée.

Source: We love tennis.