Bonjour Maurice SERRUS, j’entreprends cette conversation (téléphonique) afin de connaitre vos souvenirs auprès de la marque adidas.
Quel parcours professionnel avez-vous eu avant de rejoindre adidas?
J’occupais le poste de défenseur au sein de différents clubs de football de 1961 à 1976.
1961 – 1971 OGC Nice
1971 – 1975 RC Strasbourg
1975 – 1976 AS Angoulême
Comment s’est déroulé votre lien avec adidas?
Pour moi, c’était un rêve de travailler chez adidas, j’ai fait ma carrière sportive avec mes crampons aux 3 bandes.
J’ai été approché par Jean WENDLING et Jocelyn DELECOURT, occupant le poste de directeur adidas France.
Mon entrée c’est faite en Juillet 1976 pour le poste de cadre commercial du secteur Sud-Est, jusqu’à l’été 1998.
Votre quotidien?
Ma journée commence lors de mon départ à 6h du domicile pour un premier rendez-vous chez le client à 9h. Puis un second client l’après-midi. J’y présentais les collections dans trois housses.
Durant douze années pour le textile (short, maillot, survêtement, etc.) puis dans le cuir, regroupant chaussures, ballons, sacs.
Quels genres de produits sont passés entre vos mains?
De nombreux modèles : Copa mondial, Nastase, Smith, Tahiti.
Ceux vous ayant marqués?
Oui, les survêtements A15 et Superstar A9. Je me souviens avoir vendu 100 survêtements, et, pour chaque taille, en une journée.
Les fortes demandes de l’époque étaient des commandes trop importantes. Une année, au salon du sport de Grenoble, lors de sa fermeture, notre directeur nous annonce: « en vacance », de février à septembre! La production ne pouvait pas suivre, pour par exemple le modèle A15.
Des anecdotes ou souvenirs?
On se retrouvait entre sportif de haut niveau tous sports confondus. Des séminaires à Landersheim. Rod Laver y est venu, faire des échanges de balle avec lui.
Les paires de chaussures Mutombo en pointure 54 étaient destinées aux vitrines.
Comment présentez-vous Horst Dassler ?
Formidable, un très grands monsieur, un monument. Une gentillesse pour une personne ayant un pouvoir immense, aussi puissant qu’un chef d’état.
Lors du tournoi de tennis de Monaco, il m’a dit « passé à mon hôtel, on ira ensemble ». Dès son arrivée, il portait le même polo adidas que moi et dit « Je vois que nous avons de bon goût tous les deux».
Merci à Maurice pour avoir fait parler ces bons souvenirs.